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Mireille Régis, Walk2Talk

L’effet Pygmalion : décryptage d’un concept psycho que certains d'entre nous ont expérimenté dur


Pourquoi est ce que, dès notre plus jeune âge, nous avons eu tendance à nous investir d'avantage pour les professeurs qui nous estimaient, à faire des meilleures notes aux cours donnés par les enseignants qui croyaient en nous ? Pourquoi est ce qu'inversement, les notes peinaient à atteindre la moyenne dans les cours où le prof ne semblait pas espérer d'avantage de notre part ?

Rosenthal, un psychologue américain, a un jour fait l’expérience suivante : Il a séparé au hasard douze rats en deux groupes égaux, puis a donné chaque groupe à six étudiants chargés de les faire traverser un labyrinthe.

  • Il a informé le premier groupe que leurs rats ont été sélectionnés d'une manière extrêmement sévère : on doit donc s'attendre à des résultats exceptionnels de la part de ces animaux.

  • Il a informé le second groupe que leurs rats étaient faibles et que pour des causes génétiques, il est fort probable qu'ils auront même du mal à trouver leur chemin dans le labyrinthe.

Les résultats confirment très largement les prédictions imaginaires effectuées par Rosenthal : certains rats du groupe „faible“ ne quittent même pas la ligne de départ..!

Après analyse, il s'avère que les étudiants qui croyaient que leurs rats étaient particulièrement intelligents leur ont manifesté de la sympathie, de la chaleur, de l'amitié, et inversement.

Dans les années 60, la même expérience a été reproduite sur des enfants. Les psychologues ont informés des enseignants que certains élèves de leurs classes étaient „surdoués“ et qu’ils devaient s’attendre à de meilleures performances de leur part. Toute fois, ces enfants étaient tout à fait ordinaires, choisis au hasard.

Figurez-vous que plus l’année scolaire avançait et plus on constatait des améliorations de performances chez les enfants qui étaient prétendument „surdoués“ !

Cette expérience permit de constater que lorsque quelqu’un a une idée préconçue des capacités d’une personne, cette idée a tendance à se confirmer de plus en plus par la suite. Ce phénomène s’explique notamment parce que le professeur communiquait subtilement et inconsciemment ses convictions et ses attentes aux élèves ! Ainsi, cet „effet d’attente“ affecte la perception, le comportement et les argumentations, que l’attente soit positive ou négative.

Comment utiliser cette découverte dans le monde du travail par exemple ?

Eh bien, il est intéressant de garder à l’esprit que :

1. Lorsque les supérieurs ont des attentes élevées de la part de leurs collaborateurs, ceux-ci fournissent une performance supérieure à la moyenne 2. D’autres part, les collaborateurs font généralement ce que, de leur point de vue, on attend d’eux.

Il est donc essentiel de le leur communiquer clairement.

Avec vos collègues et collaborateurs, vos étudiants ou participants de formations, voici quelques conseils :

  • Donnez leur des objectifs exigeants, mais réalistes et clairs pour eux comme pour vous

  • Montrez leur de l’estime, et que vous êtes convaincu à 100% du travail qui peut être réalisé ensemble, témoignez de confiance à l’égard de leurs capacités

  • Créez un climat de travail et d’échange positif sur le plan social et émotionnel

  • Intéressez vous à vos interlocuteurs et à ce qu’ils ont à dire !

Une personne convaincue de son succès sera incitée à se dépasser, peut-être au profit d’une mission commune !

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